Histoire d'amour cardiovasculaire : entre chinoiseries et manque de foi(e) !

Et si nous profitions de quelques connaissances en médecine chinoise pour aborder les troubles cardiovasculaires sous un autre angle. Pour aboutir finalement à ce que l'on retrouve aussi dans la médecine traditionnelle européenne : la naturopathie. 

Le cœur et le foie : des amis de longue date !

La médecine chinoise est surtout connue pour ses 5 éléments : le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau et aussi pour la relation qu’ils entretiennent entre eux au sein de la nature. Par exemple, dans le cycle d’engendrement des 5 éléments, il est dit que le Bois engendre le Feu. Ce qui relève d’une logique implacable !

La médecine chinoise ne s’arrête pas là. Elle rattache aussi chaque élément aux aspects physiologiques, énergétiques mais aussi psycho-émotionnels de la nature humaine. Ainsi, l’élément Bois est relié, sur le plan physiologique, à l’organe foie, la vésicule biliaire, les yeux, mais aussi aux tendons, à la saveur acide et sur le plan émotionnel, à la colère.

De son côté, l’élément Feu régit le cœur, l’intestin grêle, les vaisseaux, la langue. Sa saveur est l’amer et son émotion est le rire.

Autrement dit, lorsque l’harmonie règne dans le couple, un peu de colère mais pas trop, un peu de rire mais pas trop... le foie nourrit et protège le cœur qui s’en trouve fort bien !

Quand la discorde s’installe !

Même dans le meilleur des mondes, le conflit peut poindre à tout moment. L’expression “chercher des noises” semble tout à fait appropriée à la situation puisque le mot “noise” vient du latin nauséa. Autant dire que quand “ça nous donne la nausée”, le foie et sa colère ne sont jamais très loin. Dans tous les cas, il fait tanguer le bateau jusqu’à en donner mal au cœur !

Lorsque le foie, organe silencieux entre tous, n’est plus au rendez-vous, que ce soit par excès ou par insuffisance, les conséquences sur le cœur et les vaisseaux sanguins peuvent se manifester sans crier gare. Sournoisement, l’hyper ou l’hypotension s’installe, les troubles du rythme cardiaque signe la mésentente foie/cœur, sans parler de la qualité du sang et de sa circulation qui dépendent de l’un comme de l’autre.

Si le foie est congestionné ou affaibli par trop de travail, l’afflux sanguin manquera au cœur qui va alors pomper davantage et se fatiguer pour obtenir sa ration. Si le sang est insuffisamment épuré, les toxines circulantes s’attaqueront aux parois des artères...

Tout un cercle vicieux à briser au plus tôt !

La relation coeur/foie : une thérapie de couple comme une autre

En naturopathie, comme en médecine chinoise, on sait depuis longtemps que l’amélioration des problèmes cardiovasculaires passe par la bonne santé du foie.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien, lorsque le foie souffre, qu’on l’aide principalement avec des plantes amères, justement celles que le cœur affectionne !

Le pissenlit, le romarin, la chicorée, la fumeterre, la chicorée, ou encore le bouleau et l’artichaut, pour n’en citer que quelques unes, sont toutes des plantes plus ou moins amères qui devront être judicieusement associées à quelques plantes acides très appréciées par le foie. Pas question de donner tout à l’un et rien à l’autre !

Parmi les plantes acides, on trouve notamment la prêle, riche en silice, elle équilibrera la paroi des vaisseaux, les feuilles de cassisaux effets hypotenseurs et régulateurs de la circulation sanguine et surtout la plante circulatoire la plus célèbre d’entre toutes : la Vigne rouge ! Ça ne s’invente pas !

La nature étant bien faite, certaines plantes réunissent en elles-mêmes de quoi réconcilier le couple foie/cœur ainsi que leurs “fils” : le sang. C’est le cas du chrysanthellum avec son effet vasodilatateur sur la microcirculation, son effet nettoyant sanguin et sa contribution à soulager les troubles veineux.

Quant à la feuille d’Olivier, bonne plante d’appoint, elle agit aussi bien sur l’hypertension que sur la glycémie sanguine tout en apportant de la détente.

Et de la détente, il en faut pour repartir d’un bon pas ! Grand régulatrice du rythme cardiaque, l’aubépine reste souveraine dans ce domaine. De saveur douce, elle apaise tout emballement sans jamais négliger la bonne cadence.

L'aulne, arbre qui pousse aux bords des rivières ou proche de l’eau, a une affinité avec la circulation des liquides. Il sera très intéressant dans les suites de dommages cardiovasculaires en rétablissant la fluidité et en redonnant de la longévité à la relation ! 

Entretenir ses vaisseaux pour aller plus loin

Tout en continuant de réconcilier le couple foie/cœur, il faut aussi penser à la tonicité et à la protection des vaisseaux sanguins. Ils doivent redevenir à la fois élastiques et résistants.

Pour cela, les plantes veinotoniques sont d’un grand secours. Elles sont riches en flavonoïdes protecteurs et antioxydants. Il y a la vigne rouge bien sûr, mais aussi le fragon petit houx, la baie de myrtille ou encore le marron d’Inde. Quatre grandes incontournables pour des vaisseaux en pleine forme !

Dans la famille des antioxydants, pour protéger la paroi des vaisseaux de l’inflammation qui fait le nid de toutes les complications artérielles et veineuses, on a bien sûr l’acérola, fruit acide riche en vitamine C, la vitamine E mais aussi les omégas 3, la grenade, la quercétine ou encore le coenzyme Q10.

Les vaisseaux sanguins, artères et veines, sont notamment constitués de muscles lisses, de collagène et d’élastine, c’est ce qui leur donne de la résistance tout en souplesse. En apportant des protéines équilibrées comme celles que l’on trouve dans les œufs ou la spiruline, par exemple, on entretient cette flexibilité intérieure.

Et en attendant que les vaisseaux retrouvent cette flexibilité, on peut toujours faire appel à la Rhodiola, une plante adaptogène qui aide ... à s’adapter ! 

Pour résumer, les solutions aux problèmes cardiovasculaires sont globales et multiples à la fois. Et comme l’alimentation est toujours primordiale, n’oublions pas d’apporter dans notre alimentation une petite dose des saveurs acide et amère !

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