Le drainage d´automne… tout un art !

Le drainage est un geste santé connu depuis des siècles. Et ce n'est pas notre environnement pollué qui le fera passer de mode, bien au contraire ! Saviez-vous que le drainage d'automne diffère de celui du printemps ? Voici nos conseils pour s'y mettre facilement. 

Les deux temps de l'automne 
Les drainages d'automne et de printemps ont deux buts différents. Le printemps est le moment du grand ménage que l'on s'octroie, à l'aide d'une diète, d'un jeûne, puis d'une cure de plantes drainantes. En sortie d'hiver, il s'agit surtout d'éliminer les toxines accumulées du fait d'une alimentation plus riche. 
Le drainage d'automne diffère dans le sens où il doit au contraire préparer la saison hivernale. Pour cela, il s'agit de faire de la place, grâce au drainage, pour ensuite faire le plein, de nutriments. Ce protocole en deux temps peut nous permettre de passer un hiver en pleine forme, protégé de toutes sortes de maux désagréables. En effet, la réactivité de notre système immunitaire dépend pour beaucoup de nos organes d'élimination, notamment l'intestin, le foie et le rein, qui participe à de nombreuses fonctions, dont l'immunité.
Juste un conseil, ne tombez pas dans le panneau des revues racoleuses qui avancent que le drainage est synonyme de minceur. Ses premiers et réels effets sont un mieux être général, une digestion plus légère, un plus joli teint et parfois il est vrai, une ligne plus affinée mais ce n'est pas une fin en soi. Quant à la phase de stockage, cela ne signifie pas non plus que vous allez grossir. Nous parlons bien de nutriments, non pas de quantité de nourriture. Maintenant, passons à l'action ! 

Phase I : drainer 
Pour nettoyer l'organisme, rien de tel qu'une cure de plantes drainantes, c'est-à-dire stimulantes de nos fonctions d'élimination. En automne, on peut choisir en priorité les racines de plantes, mais aussi l'aubier ou les fruits. On pourra les associer à d'autres parties de plantes, notamment les feuilles qui correspondent à la zone respiratoire d'après la médecine anthroposophique, sphère qu'une autre médecine relie justement à la saison d'automne, c'est la médecine chinoise.
Pensez aux baies de genièvre qui sont excellentes pour assainir la lymphe. L'aubier de tilleul est un draineur majeur pour l'automne et le printemps. Les feuilles de romarin sont réputées utiles pour maintenir les fonctions purifiantes de notre physiologie. Les feuilles de bouleau ou la racine de chiendent sont également des draineurs efficaces. On peut penser à l'ajout de plantes riches en minéraux comme la prêle ou l'ortie car un drainage comporte toujours le risque, mineur bien sûr, d'éliminer des nutriments importants.
Consommez ces plantes sous forme d'infusion, seules ou en mélange, ou tournez-vous vers un mélange prêt à l'emploi comme la tisane dépurative de Natura Mundi ou la tisane cholestérol. Commencez par une cure de 3 semaines.  

Phase II du drainage : soigner son alimentation 
Inutile d'attendre la fin de la phase I pour revisiter son alimentation. Cette dernière doit respecter notre physiologie sans surcharger, ce qui rendra le drainage bien plus efficace. En pratique, il s'agit de se rapprocher d'une alimentation dite « hypotoxique » c'est à dire limitée en aliments encrassant tels que les laitages, les sucres, les aliments raffinés, les fritures et les viandes rouges. Par ailleurs, il faut faire la part belle aux fruits et légumes riches en fibres, surtout durant la première phase pour faciliter l'élimination des toxines par l'intestin. Ensuite la fin du drainage ouvre sur la période de recharge en nutriments, la phase II, où l'on peut privilégier les légumes racines et les graines qui sont les plus spécifiques de la saison.
Recherchez les fruits et légumes colorés, ceux encore gorgés de soleil qui nous fournissent le plus de pigments antioxydants et de nutriments tels que chlorophylle, flavonoïdes, caroténoïdes, minéraux et vitamines. « Mais les fruits et légumes, on en trouve toute l'année mon brave monsieur ! ». Si vous pensez cela, alors détrompez-vous car la teneur en nutriments des légumes cultivés hors saison est beaucoup moins importante, à fortiori s'ils ne sont pas d'origine biologique. L'abondance est-il dans le bio ? Sujet d'un autre article prochainement... 

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