Les acouphènes ne gênent que ceux qui les entendent... et c'est bien le problème ! 10 % de la population en souffre et beaucoup vivent très mal ces bruits perçus « dans la tête ». Peut-on les faire taire, mieux vivre avec ?
Acouphènes : d'où vient ce bruit ?
C'est la grande question à laquelle beaucoup tentent de répondre. Certains les décrivent comme un tintement, un bourdonnement, un chuintement de cocote minute, un sifflement, un bruit de moteur ou même comme des notes de musique. Peu importe la nature du son, dans 25 % des cas ces parasites sonores altèrent profondément la qualité de vie.
Ils pourraient provenir d'une circulation cérébrale perturbée qui ferait « siffler les oreilles ». C'est pour cette raison que les médicaments de première intention sont des vasodilatateurs. Mais les résultats sont peu probants voire quasi nuls.
Lorsqu'ils surviennent à la suite d'un traumatisme sonore, d'un choc physique ou simplement chez la personne âgée, on soupçonne la destruction de cellules ciliées situées dans l'oreille interne. Ces cils fragiles sont habituellement chargés de capter et de transmettre les sons aigus. Leur absence pourrait perturber la transmission nerveuse ce qui nous ferait percevoir des sons qui n'existent pas dans notre environnement.
D'autres causes sont avancées comme une anémie importante, la maladie de Lyme ou des médicaments ototoxiques tels que certains antibiotiques, l'aspirine ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'Ibuprofène qui peuvent justement fragiliser ces précieuses cellules ciliées. Quoi faire ?
Pas de problème, uniquement des solutions !
L'ostéopathie
Le praticien en ostéopathie peut travailler sur la mobilité des structures crâniennes, notamment les os temporaux, dans lequel se trouve l'ouverture qui mène à l'oreille interne ou le palais. Cette approche vaut surtout si les acouphènes sont survenus après un choc physique, même plusieurs mois après.
Soutien du rein
En médecine chinoise, l'oreille est reliée à l'organe rein qui correspond à nos surrénales. Ces petites glandes nous apportent l'énergie nécessaire à toutes nos journées. D'ailleurs, les personnes qui souffrent d'acouphènes remarquent souvent que ceux-ci s'aggravent en cas de fatigue. Si c'est le cas pour vous, pensez à soutenir ces « reins » par un apport de vitamine C, par exemple via l'acérola, avec en plus des plantes adaptogènes tels que l'éleuthérocoque, le ginseng ou la schisandra.
Plantes et nutriments
Le magnésium semble être intéressant si vous êtes carencé ce qui est quasiment systématique en cas de stress. Une étude a montré qu'il pouvait être intéressant en cas d'acouphènes. La forme marine reste une source fiable et assimilable.
Côté plante, beaucoup pensent au ginkgo pour ses vertus circulatoires. Comme pour les médicaments vasodilatateurs il peut ne pas avoir d'effet. Néanmoins, si vous êtes sujet au troubles sanguins, testez-le. Il sera doublement intéressant car il apporte également des antioxydants ce qui peut protéger les cellules de l'oreille interne.
Une étude expérimentale a montré l'intérêt de la spiruline sur les animaux chez lesquels on avait volontairement provoqué des acouphènes par surdose d'acide salicylique, molécule de l'aspirine. Cette micro-algue d'eau douce apporte en effet des nutriments importants pour l'oreille interne notamment du fer, des minéraux, des vitamines du groupe B et des antioxydants comme les caroténoïdes et de la phycocyanine.
Méditation et thérapies
Surtout, ne vous laissez pas envahir par ces bruits sans réagir. Certaines approches peuvent aider à s'en détacher mentalement. Les méthodes de relaxation, la méditation ou les thérapies cognitives et comportementales sont parfois de très bonnes solutions pour mieux vivre ces acouphènes. Elles peuvent bien sûr également agir au delà, sur notre rapport à la vie. Gardez espoir, les solutions existent et de nombreuses personnes parviennent à s'en débarrasser !