Glycémie : comment éviter l´effet domino ?

Glycémie : comment éviter l´effet domino ?

Aujourd'hui, le sucre est partout. Dans les friandises, les sodas, les pâtisseries ou les barres chocolatées, il nous flatte directement les papilles... mais il est aussi sournoisement caché dans les aliments salés. Le temps lointain où nous mastiquions des racines et des fruits doux pour seul dessert est maintenant révolu !

Le diabète est en tête de file des conséquences désastreuses de cette nouvelle dépendance. Mais il n'est pas seul : surpoids, caries dentaires, fatigue, stress, irritabilité ou maladies cardiovasculaires peuvent être liés au sucre et à notre glycémie qui oscille dangereusement. Mais d'où nous vient donc cette attirance pour les douceurs ?  

Sucre : plaisir ou frustration ? 
Le sucre est parfois synonyme des deux ! Tantôt de plaisir lorsqu'il vient au palais, tantôt de frustration lorsque nous nous en privons. Dans les deux cas, l'extrémisme n'est jamais bon. Chacun pouvant conduire, à terme, à la maladie. « La solution se trouve dans la voie du milieu » dirait le moine Taoïste ! Tout est beaucoup plus simple si l'on comprend comment le sucre agit dans notre corps. 
Le sucre est lié au plaisir. Ce sentiment remonte à notre tendre enfance lorsque le lait de notre maman nous réconfortait et nous apportait de quoi grandir. Le lait maternel est riche en lactose qui se transforme lors de la digestion... en glucose. De bonne qualité certes, mais le lien est établi entre la mère, nous et le plaisir. Et qu'il est bon ce lait de maman après une émotion forte ! A l'âge adulte, on peut imaginer facilement que nos compulsions sucrées puissent survenir lorsque nous nous sentons "a-mère" autrement dit lorsque nous ressentons l'absence de mère ? Il est amusant de savoir que c'est justement la saveur amère, que l'on retrouve dans certains aliments ou plantes de santé, qui s'oppose au sucré. Mangez des endives, des salades amères ou des feuilles de pissenlit mais surtout évitez les hauts et les bas extrêmes de votre sucre sanguin...   

Glycémie : arrêter le yoyo ! 
La teneur en sucre de notre sang est un paramètre qui doit rester relativement constant. C'est diablement important pour nos neurones qui s'en nourrissent exclusivement. Mais il y a de nombreuses raisons aujourd'hui pour que cette constante ne le soit plus : prenez à jeun un café avec deux sucres, une bonne tartine de pain blanc avec de la confiture industrielle additionné d'une dose de stress parce que vous êtes en retard pour le travail, et soyez sûr de voir votre glycémie monter en flèche ! Certes, vous êtes sûrs d'être rapidement réveillé mais le revers de la médaille ne tarde pas : deux heures plus tard l'hypoglycémie réactionnelle vous attend au tournant. L'insuline, chargée de faire rentrer le sucre dans les cellules et de faire baisser la glycémie, aura été en quelque sorte "trop efficace" parce que trop rapide. Viendront alors, coup de pompe, appel de sucre et d'excitants comme le café ou la cigarette. Si le scénario est quotidien, nous épuisons nos organes de régulation glycémique, à commencer par le pancréas, chargé de la sécrétion insulinique. 
Il est important de prendre soin de cet équilibre car il est en lien avec notre dynamique nerveuse. L'hyperactivité des enfants ou l'instabilité émotionnelle en sont quelque fois des conséquences directes. Somnolence, angoisses, vertiges... rien ne va plus lorsque le yoyo est lancé. 
Autre phénomène bien connu, l'excès de sucre dans le sang est stocké sous forme de graisse, dans le foie et les cellules adipeuses. Chose importante à connaitre, lorsqu'on sait qu'à l'échelle mondiale les cas d'obésité ont doublé depuis 1980. Concernant le diabète, 300 millions de personnes seront touchées en 2025 selon les experts. Et qui dit trop de sucre dans le sang dit aussi graisse dans les artères ! Ce qui mène aux maladies cardiovasculaires, qui restent encore la première cause de décès en France. Il est temps de choisir les sucres qui nous font du bien !  

Index glycémique, fer de lance de l'équilibre 
L'index glycémique (IG) représente la vitesse à laquelle un aliment augmente le taux de sucre dans le sang. Cet indice est évalué sur une échelle de 1 à 100. Le chiffre 100 représentant l'IG du glucose. Si l'on se réfère à nos ancêtres, dont notre physiologie est héritière, les aliments à IG les plus élevés étaient les fruits. Notre organisme est donc fait pour gérer ces sucres. Aujourd'hui, le danger vient des excès de sucres rapides, cachés ou visibles. 
A ce propos, il faut savoir que l'IG n'est pas toujours synonyme de saveur sucrée. Ainsi, une baguette de pain blanc peut approcher l'IG du glucose pur alors que sa saveur est bien différente. Il existe des tableaux qui listent les IG de chaque aliment. C'est une bonne base, mais le plus important est de comprendre cet index. En effet, si l'aliment en question est absorbé à jeun ou après un repas riche en fibre, l'IG n'est plus le même. La perméabilité digestive de chacun est aussi un paramètre important, déterminant la vitesse à laquelle passera le sucre dans notre système sanguin.  

Les clés d'une glycémie harmonieuse 
Pour réguler notre glycémie, pour que notre corps tire tous les bénéfices des bons glucides nécessaires à son fonctionnement, commencez par respecter ces quelques points fondamentaux. 
· Gare aux excitants qui font grimper la glycémie de façon rapide. Par exemple, un café, même non sucré aura cet effet. Son action passe par une stimulation des glandes surrénales qui sont responsables de la sécrétion d'adrénaline. Et que fait l'adrénaline ? Elle libère le sucre stocké dans le foie pour le rendre disponible aux muscles et au cerveau. Les excitants augmentent donc la glycémie par un biais hormonal. De même que pour le sucre, il vaudra mieux l'éviter à jeun. 
· Soignez votre réveil ! Au petit déjeuner, privilégiez le pain complet ou mi- complet au pain blanc qui vous apportera des glucides de qualité dont l'assimilation sera ralentie par les fibres qu'il contient. Vous pourrez tartiner vos tranches de pain avec une confiture 100% fruits. Si le café vous tient particulièrement à cœur et que vous n'êtes pas diabétique, prenez-le de préférence en fin de petit déjeuner et plutôt léger, ou mieux, décaféiné. Ajoutez un réveil doux et sans trop de stress. Etirez-vous, baillez et respirez amplement pour réveiller votre corps endormi. Toutes les fonctions de l'organisme se mettront en marche naturellement sans passer par la case "glycémie en flèche". Ces réveils en douceur vous permettront d'avoir une énergie plus stable tout au long de la journée et vous limiterez ainsi les fringales et les sauts d'humeurs. 
· Équilibre ! A chaque repas... Veillez à favoriser au maximum les légumes et les légumineuses qui ont un IG très faibles ainsi que les céréales riches en fibres. Leur présence sera toujours nécessaire pour baisser l'IG des autres aliments pris dans le même repas. Et entre les repas, si vous avez faim, mangez des pommes ! 
· Pour continuer à faire quelques gâteaux ou pour les inconditionnels du thé ou du café sucré, il existe d'autres alternatives au sucre blanc. Ce sont les sucres non raffinés ou complet type Muscodavo ou Rapadura que vous trouverez dans votre magasin bio préféré. Ils ont l'avantage d'être plus riches en vitamines et en minéraux mais surtout d'avoir un IG beaucoup plus bas que leur homologue blanc. Encore une fois, pour le bien être de notre pancréas, leur consommation devrait rester occasionnelle et modérée et à éviter tout de même pour les personnes qui souffrent de diabète. Autre alternative, le xilitol ou la stévia, des édulcorants naturels qui ne perturbent pas la glycémie. 
· Enfin, il existe de nombreuses plantes utiles pour le pancréas, la régulation glycémique ou pour gérer le stress. Demandez à votre herboriste ou votre naturopathe, il saura vous aider dans vos choix... 
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Commentaires

  • Publié par chretien le

    Bonjour, l’instabilité de ma glycémie est due à une D P C c’est pourquoi il est trè difficile de la stabiliser. Que faire. merci de me conseiller

  • Publié par Anonymous le

    Bonjour, nous vous invitons à nous contacter directement pour que l’on puisse vous conseiller. Effectivement votre problématique demande une attention toute particulière. Vous pouvez nous joindre au 05 61 13 78 60 ou au 05 61 05 50 00.
    En vous souhaitant une bonne journée.

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