Quand on est herboriste, que penser du Pycnogenol® ? Et surtout, quand on est un herboriste fervent défenseur du « totum », alors là, la question prend tout son sens : car le Pycnogenol® est un ingrédient naturel qui combine plusieurs molécules, obtenues par extraction à l’aide d’un solvant… Cerise sur le gâteau, ce produit est breveté par une entreprise internationale… Une multinationale presque… Bref toutes les caractéristiques qu’on fuit quand on est une petite entreprise comme nous, faite d’un poignée de passionnés, et fervents défenseurs du naturel, de l’égalité sociale et de l’économie partagée…
Et pourtant, on plébiscite cet ingrédient. Ô combien ! Alors, c’est sûr, ça demande explication…
À Arbolayre, nous avons défini notre « ADN », qui précise nos valeurs. Et nous mettons la tradition au cœur de notre démarche et de notre mission. Mais dans ce cadre, nous avons aussi fait une promesse : celle d’offrir des produits naturels qui renforcent la démarche de bonne santé, combinés à des conseils adaptés. C’est là que le Pycnogenol® prend tout son sens. Car, si vous lisez régulièrement nos e-mails, si vous êtes un habitué de ce blog, si vous avez déjà écouté les conseils que l’on donne en association à nos produits, vous savez que notre démarche est de raisonner « global »…
Dans notre approche, nous n’avons de cesse de répéter que les produits naturels ont toujours eu, ont et auront encore longtemps un avantage face au « médicament » : de par leur constitution multi-moléculaire, ils apportent un pool de principes actifs, et dans ce pool d’actifs, le phénomène de la synergie prévaut.
Dans le Pycnogenol®, on retrouve tout un ensemble de principes actifs. Là aussi un pool d’ingrédients qu’on appelle les OPC, les oligo-proanthocyanidines. Ces OPC sont réputés pour être des antioxydants puissants. Ce ne sont pas les antioxydants les plus puissants qui existent… mais sur une échelle de valeurs, ils arrivent sur le podium sans souci !
Ce qui est surtout intéressant, c’est un phénomène de combinaison : cette vertu protectrice se conjugue avec trois autres vertus majeures elles aussi : un effet anti-inflammatoire, un effet sur la régénération du collagène, et enfin un effet d’amélioration globale de la circulation sanguine, par actions multiples sur la souplesse des vaisseaux et leur capacité à répondre au besoin de dilatation ou de constriction vasculaire. Ceci en parallèle d’une action sur la composition sanguine elle même, notamment le cholestérol.
Sur le site de la Sté Horphag, consacré au Pycnogenol®, accessible ici : www.pycnogenol.com, le fabricant détaille les principaux domaines d’application du Pycnogenol®, qui sont :
- la santé de la peau :
Pycnogenol® est utile face aux rides, dans le cadre de la protection solaire, pour atténuer l’hyperpigmentation, pour favoriser la cicatrisation, pour favoriser la micro-circulation cutanée, et enfin pour améliorer la souplesse du derme.
- la vision :
Pycnogenol® améliore le réseau vasculaire de l’œil. Il favorise donc la capacité du cristallin à garder sa souplesse. Tout en renforçant l’action de la lutéine sur la rétine et donc la capacité anti-oxydante de l’oeil. Un intérêt majeur face à la DMLA...
- la santé articulaire :
Pycnogenol® contribue à une bonne synthèse du collagène en favorisant l’action de la vitamine C dans le processus de fabrication. Ses vertus antioxydantes s’expriment aussi pleinement lors d’un phénomène inflammatoire. En effet, Pycnogenol® inhibe de façon naturelle la synthèse des enzymes COX-2, responsables de l’inflammation. De plus, Pycnogenol® réduit de 72 % le marqueur inflammatoire CRP (protéine C réactive) et de 30 % les dérivés réactifs d’oxygène (ROS).
- la santé cardio-vasculaire :
Pycnogenol® stimule la dilatation vasculaire et l’amélioration du flux sanguin. Il diminue l’adhérence des plaquettes sanguines et donc contribue à la réduction du risque de formation de caillots. De plus, Pycnogenol® stimule les capacités de constriction vasculaire propre à l’organisme. Cette régulation naturelle du diamètre des vaisseaux sanguins favorise le maintien d’une pression artérielle normale. D’autres études ont montré l’intérêt du Pycnogenol® pour le contrôle du cholestérol sanguin.
- la santé de la femme :
Dans le cadre des troubles menstruels, Pycnogenol® agit d’abord sur le phénomène inflammatoire lié, soulage crampes et ballonnements, sans effet secondaire. Des recherches ont établi que Pycnogenol® est un anti-inflammatoire inhibiteur de prostaglandine. De plus, L’efficacité de Pycnogenol® dans les cas d’endométriose a fait l’objet d’une étude clinique avec publication des résultats dans le "Journal of Reproductive Medicine". Le traitement par Pycnogenol® a progressivement réduit les fortes douleurs menstruelles initiales jusqu'à un niveau modéré en fin d’essai. Le score de la douleur a diminué de 33 % pendant le traitement, et les effets se sont prolongés pendant 48 semaines. Pycnogenol® n’a pas affecté les taux d’estradiol et cinq femmes sont tombées enceintes pendant l’étude. Cette précision est à souligner car l’endométriose peut réduire les probabilités de grossesse. Nous conseillons l’association du Pycnogenol® avec notre tisane « équilibre féminin ». Voir aussi notre article sur les vertus de l’armoise.
Au commencement de la période de ménopause, il arrive que des symptômes divers s’expriment. Plusieurs études ont montré que Pycnogenol® atténue ce phénomène, tout en ayant une action positive sur la santé de la peau et le soutien d’une bonne santé cardio-vasculaire. Il a également été prouvé que Pycnogenol® ne provoque aucune altération hormonale chez les femmes ménopausées. Pycnogenol® réduit les signes visibles du vieillissement, améliore l’élasticité et l’hydratation de la peau et la rend plus lisse en augmentant la quantité de collagène, d’élastine et d’acide hyaluronique synthase chez les femmes ménopausées.
- la fonction cognitive :
Des travaux de recherche ont montré que Pycnogenol® améliorait les fonctions cognitives. En effet, une séries d’épreuves informatisées a révélé une amélioration de la mémoire, du travail numérique et spatiale, lorsque les patients étaient sous Pycnogenol®. Des améliorations sensibles de la mémoire et des notes obtenues lors des examens ont été observées chez des étudiants dans le cadre d’une récente étude clinique. En effet, une amélioration des performances mentales, ainsi qu’une diminution de l’anxiété de 17 % chez les étudiants sous Pycnogenol® ont été démontrés. Enfin, plusieurs études portant sur les effets de Pycnogenol® en cas de trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), ont montré une amélioration de la symptomatologie chez les enfants atteints.
- la santé respiratoire :
Des études ont révélé que Pycnogenol® empêchait la libération d’histamine par les mastocytes stimulés par les agents irritants. Ainsi, la propriété anti-inflammatoire puissante de Pycnogenol® inhibe la production des médiateurs de l’inflammation, réduit l’œdème et facilite la respiration. Ce qui signifie que ce produit est intéressant face à l’asthme, une maladie qui touche 300 millions de personnes dans le monde !
- le diabète :
Pycnogenol ralentit l’absorption des glucides complexes comme l’amidon par exemple, en inhibant l’action de l’alpha-glucosidase du duodénum. L’extrait de thé vert, la catéchine pure et l’antidiabétique oral acarbose (Glucobay®) permettent également l’inhibition de l’alpha-glucosidase mais sont nettement moins puissants que Pycnogenol®. En comparaison de tels médicaments, Pycnogenol® retarde de façon largement supérieure (jusqu’à un ratio 190 fois supérieur) l’absorption du glucose lors d’un repas. Il prévient ainsi le pic de glucose qui survient généralement après un repas. De plus, cinq études cliniques sur plus de 1200 patients ont montré que Pycnogenol® renforçait les capillaires de la rétine et préservait ainsi la vue. Une étude récente avec Pycnogenol® combiné à un extrait de myrtille a également montré que leur association normalisait la pression intra-oculaire. La normalisation de la pression intra-oculaire permet de réduire significativement le risque de glaucome et la rétinopathie diabétique.
- les troubles de l’audition :
Des recherches ont révélé que Pycnogenol® soulage des acouphènes et améliore l’irrigation sanguine de l’oreille interne. Une étude a confirmé que Pycnogenol® améliorait de façon remarquable la vascularisation, tant au niveau des principaux vaisseaux sanguins que celui des capillaires les plus fins. Dans une étude menée à l’Université de Chieti Pescara en Italie et publiée dans la revue "Panminerva Medica", 82 patients souffrant d’acouphènes légers à modérés à une oreille ont été suivis pendant une période de quatre semaines. Pycnogenol® a été administré à raison de 150 mg/jour au groupe A de patients et de 100 mg/jour au groupe B tandis que le groupe témoin ne bénéficiait pas de Pycnogenol®. En début d’étude, les vitesses moyennes initiales de circulation sanguine systolique et diastolique de 14,3 et 4,22 cm/sec dans le groupe sous faibles doses et de 13,2 et 3,2 cm/sec dans le groupe sous fortes doses étaient révélatrices d’une perfusion de l’oreille insuffisante dans les deux groupes. A l’issue du traitement par Pycnogenol®, les vitesses moyennes de circulation sanguine systolique et diastolique dans l’oreille interne affectée sont passées à 21,2 et 8,23 cm/sec dans le groupe sous faibles doses et à 24,3 et 12,5 cm/sec dans celui sous fortes doses. Ces résultats traduisent l’amélioration de la micro-circulation au niveau de l’oreille interne, l’atténuation des symptômes, mais également l’efficacité dose-dépendante de Pycnogenol®.
- le sport :
Des recherches ont permis de montrer que Pycnogenol® jouait un rôle clef dans l’activité physique par la production de monoxyde d’azote (NO). Le monoxyde d'azote améliore la micro-circulation et l’apport de sang dans les muscles. Cela permet des performances musculaires maximales ainsi qu’une meilleure récupération après l’effort, ainsi qu'une réduction des douleurs musculaires. Ces performances ont été constatées tant chez les sportifs de haut niveau que les personnes pratiquant une activité physique modérée.
Le lien entre Pycnogenol® et endurance a été étudié à la California State University. L’endurance de sportifs amateurs sous Pycnogenol® s’est révélée bien supérieure à celle du groupe témoin : dans un essai croisé en double aveugle contre placebo, des sportifs amateurs ont reçu pendant 30 jours Pycnogenol® ou placebo, puis les groupes ont été intervertis pendant les 30 jours suivants. Ces sportifs ont réalisé des épreuves d’efforts sur tapis roulant dans des conditions pré-définies et contrôlées. Les efforts ont volontairement été limités à 85 % de leur consommation maximale en oxygène, afin d’éviter un épuisement prématuré et donc de limiter le métabolisme anaérobie. Les résultats de l’essai ont montré une augmentation statistiquement significative de l’endurance sous Pycnogenol® comparativement au groupe placebo. Pycnogenol® facilite la récupération musculaire et soulage des crampes : il a été démontré que Pycnogenol® réduisait significativement les douleurs musculaires et les crampes, aussi bien chez l’athlète que chez tout individu en bonne santé ne pratiquant pas d’activité physique particulièrement importante. Il est reconnu qu’une irrigation musculaire insuffisante peut provoquer des crampes. Les antioxydants soulagent des crampes par la stimulation de la circulation sanguine des tissus musculaires.
On peut retrouver dans d’autres sources naturelles les OPC du Pycnogenol® , mais à de faibles quantités. Notamment dans les fruits et les légumes, car les végétaux fabriquent ces molécules dans un but protecteur. C’est un peu comme chez nous les humains, on fabrique nous aussi des antioxydants pour se protéger du phénomène de l’oxydation. Chez nous aussi, ces molécules sont « coûteuses » à fabriquer et surtout n’ont pas besoin de se retrouver au quotidien à de très gosses quantités dans notre organisme pour être efficaces.
Mais alors pourquoi choisir les OPC du Pin ?
Encore dernièrement, je lisais dans un livre consacré aux centenaires d’Asie centrale, que parmi les nombreuses hypothèses de leur longévité (120 ans bien souvent…), on retrouvait une habitude, chez ces gens là, de boire des infusions d’aiguilles de pin… Juste pour rappel, nous avons en référence une solution buvable d’extrait naturel d’aiguilles de pin sylvestre ICI… L’action sur les voies respiratoires est manifeste, et en parallèle, on a remarqué (M. Astier et moi) de bons retours sur la santé en général et donc, on en déduit qu’il agit certainement sur les capacités immunitaires.
Et puis, il y a une histoire étonnante, qui remonte au XVIe siècle, en 1535 précisément. A cette époque, on venait d’inventer la caravelle, et ce nouveau bateau permettait de faire de longs voyages maritimes. Ce vaisseau offrait avec ses grandes cales une autonomie alimentaire durant de nombreux mois. Malheureusement, les produits frais n’étaient pas frais longtemps… Et la carence en vitamine C, le fameux scorbut, apparaissait alors chez tous les matelots au bout de quelques semaines. Un phénomène nouveau et inexpliqué pour l’époque, et qui causait d’abord des déchaussements des dents, puis la mort à terme… Le scorbut fut très vite une maladie terriblement redoutée.
Or, en 1535, l’équipage de Jacques Cartier, qui voyageait vers le nord de l’Amérique du Nord, fut victime du scorbut. L’hiver arrivant, ils firent escale sur les rivages du futur Canada. Hélas, plus du tiers des matelots était déjà décédé du scorbut, les autres n’étaient guère reluisants… Ils croisèrent des Amérindiens qui leur offrirent, en réponse à leur mal, des infusions d’aiguilles d’un arbre appelé « Annedda ». Le scorbut disparut rapidement, en à peine quelques jours d’après les écrits de Jacques cartier.
Le fait que l’équipe de Cartier put guérir ainsi de la sorte, si vite, et face à un mal si nouveau, si grave et si incompréhensible lança la légende de l’Annedda. A partir des maigres descriptions de Jacques Cartier quant à l’arbre utilisé, de nombreuses personnes à travers les siècles qui suivirent, érudits, savants puis scientifiques, pharmacologues, botanistes tentèrent de retrouver quel végétal était réellement cet « Annedda ». Peut-être bien qu’une première réponse à cette question fut d’abord apporté vers les années 1950… Car, ce n’est que dans les années 1930 qu’on découvrit la vitamine C, et au début des années 1950 que les vertus des OPC du pin maritime furent repérées… Dans la foulée de cette découverte, le brevet sur le Pycnogenol® fut déposé.
Mais la seconde réponse est très récente : dans un livre publié en mars 2018, Berthier Plante dresse le bilan d’un énorme travail de synthèse quant à cet Annedda. Sa conclusion est sans appel : l’annedda est le pin blanc (Pinus strobus). Il n’est ni l’épinette blanche (Picea glauca), qui avait été retenu par Marie-Victorin, ni le thuya occidental (Thuya occidentalis) identifié en 1954 par Jacques Rousseau au terme d’une longue étude, ni l’hypothèse de M. Jacques Mathieu, historien qui proposait le sapin baumier (Abies balsamea), ni enfin l’hypothèse de la pruche (Tsuga canadensis), soutenue en 2014 par un groupe de chercheurs dirigé par M. Alain Asselin.
On sait maintenant grâce aux nombreuses recherches menées sur le Pycnogenol® mais aussi sur les OPC en général, que ceux-ci se comportent comme des potentialisateurs de l’absorption de la vitamine C. C’est un peu comme si les OPC étaient des activateurs de la vitamine C, mais pas seulement : ils agissent aussi dans la sphère d’action de la vitamine C, la rendent plus efficace, et entraînent, là ou elle doit avoir des effets, davantage de bienfaits. C’est pour cela qu’on parle de « potentialisateurs ». Une découverte majeure, car la vitamine C est un élément fondamental pour le bon fonctionnement de l’organisme. Listons rapidement ses principaux rôles dans le corps, une fois rappelé qu’elle est un cofacteur enzymatique impliqué dans un certain nombre de réactions physiologiques d’hydroxylation :
- elle est requise dans la synthèse du collagène,
- elle est aussi nécessaire dans la construction des globules rouges,
- elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire,
- elle joue un rôle dans le métabolisme du fer,
- elle est enfin un puissant anti-oxydant…
Qu’en conclure ?
D’abord ne pas oublier la maxime d’Hippocrate qui doit rester un phare pour nous gouverner dans ce brouillard d’informations dans le domaine de la santé : « Que ton alimentation soit ton premier remède ». Dans cette maxime, un mot est à bien repérer : « premier », car Hippocrate n’a pas dit que nos aliments doivent être nos seuls remèdes, mais les premiers… sous-entendu qu’il y a en a d’autres qui arrivent en second…
Or notre alimentation est facilement dépourvue des quantités naturelles de vitamine C, si on ne fait pas attention à manger régulièrement des fruits et des légumes verts frais et de qualité… La vraie carence en vitamine C est rarissime aujourd’hui dans nos sociétés, mais la subcarence nous guette insidieusement. C’est là qu’intervient l’intérêt majeur des OPC, et qu’une supplémentation par un complément alimentaire contenant du Pycnogenol® a tout son sens.
En conclusion :
Le Pycnogenol® n’est pas une panacée… Il n’est pas là pour remplacer une alimentation carencée… Il est juste à utiliser de temps en temps comme ingrédient majeur pour notre santé. Certainement pas de façon constante, sauf cas particulier. Mais des cures de Pycnogenol® à hauteur de deux à 10 fois dans l’année, selon les profils ne peuvent être que bénéfiques. L’axe de réflexion à retenir est que plus on avance en âge, et plus les cures devraient être soutenues. Par exemple, chez un jeune, un adolescent, une personne en pleine force de l’âge, une prise d’une semaine deux à quatre fois dans l’année, serait un bon programme. En revanche, chez une personne âgée, des cures de trois semaines, au moins trois à quatre fois dans l’année seront les bienvenues.
C’est en ce sens et pour ces profils que les produits « Pycnogenol® Respir », « Pycnogenol® Cardio » et « Pycnogenol® Défenses » ont été imaginés.
A votre santé !