Lumbago, tour de rein, dorsalgie... 80 % des français seraient touchés au moins une fois dans leur vie par ces maux de dos. Est-il possible de les éviter ? La réponse est oui, si l'on sait déjouer les causes de ces maux handicapants.
Votre dos n'est pas une poubelle !
Ce qui est hors de notre vue nous dérange moins. Comme nous n'avons pas d'yeux derrière la tête, c'est notre dos souvent qui encaisse les contrariétés. Il se fait ainsi chaque jour « la poubelle » de notre vie. Et quand elle est pleine, on geint le fameux « j'en ai plein le dos ! ». Alors n'attendez pas d'en arriver là pour évacuer les détritus. Quels sont-ils ? Citons les tensions musculaires, les mauvaises postures, le manque d'exercice, le surmenage et les contrariés émotionnelles. Des causes souvent négligées dans notre quotidien.
Mais qu'est ce qui fait si mal ?
C'est d'abord une question de nerfs car ils sont très nombreux à se faufiler entre nos vertèbres. Un excès de tensions musculaires peut rétrécir leur lieu de passage et provoquer des douleurs. S'ajoute à cela l'acide lactique sécrété par la contraction des muscles qui provoque des sortes de courbatures dorsales, conséquences de l'inflammation que cette acidité entraîne.
A l'inverse, la sédentarité et le manque d'exercice font prendre à notre colonne des allures de guimauve, un tantinet ratatinée et manquant de tonicité.
Autres affres de la modernité, ce sont nos activités actuelles qui peuvent infliger à notre colonne des positions trop statiques, ou pire des mouvements asymétriques ou trop répétitifs. Le manque de souplesse s'accentue jusqu'à entrainer là encore des douleurs.
Ces causes sont bénignes et facilement réversibles mais il existe d'autres causes plus profondes, celles qui ont entrainé une détérioration manifeste, comme par exemple l'arthrose ou les hernies discales. Dans ces cas, il sera important d'aborder le problème de manière globale avec un thérapeute manuel comme un ostéopathe, et un spécialiste de la nutrition saine comme un naturopathe.
Ce qu'il faut faire...
· Gérer ses contrariétés émotionnelles. Apprendre si besoin à mieux identifier nos émotions et à faire savoir respecter ses besoins psycho-émotionnels. Cela évitera que les émotions ne « s'impriment » dans notre dos avec des contractures par exemple. Si besoin, suivre une cure de plantes antistress comme la rhodiola.
· Oublier le « tiens-toi droit » car la colonne n'est pas faite pour être droite comme un « i ». En position assise, le bassin doit être incliné vers l'avant (antéversion) pour induire un creux au niveau lombaire. Pour cela, les genoux doivent se placer plus bas que l'assise. En position debout, le bassin se place davantage vers l'arrière (rétroversion) ce qui peut se faire par la contraction naturelle des abdominaux induite par la marche ou la posture debout.
· Pratiquer régulièrement des torsions vertébrales pour mobiliser et assouplir les muscles puissants qui entourent la colonne. Par exemple avec Ardha Matsyendrasana, une posture de yoga très efficace.
· Si possible, se faire masser avec un mélange à base d'huiles essentielles pour calmer l'inflammation par exemple avec l'huile articulaire. Un moment agréable à partager en fin de journée.
· Pratiquer une activité physique qui vise à renforcer la tonicité vertébrale comme la marche, la natation ou l'escalade. Que l'on peut alterner avec des activités harmonisantes comme le Tai-chi-chuan ou le yoga.
La prévention du mal de dos réside finalement dans notre capacité à placer davantage de conscience dans notre quotidien. Dans notre corps, nos tensions musculaires, notre posture, nos relations sociales, notre vécu émotionnel...
Prendre soin de soi, être à l'écoute de son ressenti et de son corps est probablement la meilleure des façons de ne plus jamais souffrir du dos !