La vraie histoire du cholestérol...

La vraie histoire du cholestérol...

Il était une fois, des petits lutins nommés TRP, qui étaient très dévoués à leur travail. Sous le contrôle de F.H. leur Grand Maître, un gobelin géant malicieux et bosseur comme pas deux, qui ferait pâlir d’envie le Grand Schtroumpf, leur tâche était de charrier, sur leurs épaules, des mini-briques de construction, et d’aller les déposer sur les zones de chantier, où elles étaient nécessaires. Ces mini-briques étaient si petites qu’elles ressemblaient à une sorte de sable un peu grossier. Vaillants comme pas deux, et dans la bonne humeur nos lutins remplissaient leur sac à dos au maximum de leurs capacités.
Quand ils arrivaient à destination, les acolytes du Grand Patron, trop joyeux de recevoir enfin de quoi continuer à construire leur ouvrage, les attrapaient, pour leur faire une drôle de séance de brossage. Ils les secouaient dans tous les sens, et nos lutins s’apercevaient alors (à chaque fois c’était la surprise) que le tissu de leurs pantalons en prenait un sacré coup : il devenait plus fin. Leurs sacs à dos, pourtant déjà vidés, avaient droit à la même séance amincissante.
Libérés de tout ce fardeau, nos TRP reprenaient le chemin du retour. Mais pas n’importe comment… Ils n’avaient qu’une seule priorité : retourner dare-dare chez F.H. le Gobelin, où ils allaient, comme à chaque fois, faire le plein et ré-endosser leurs mini-matériaux de départ… Mais pour y arriver dans les meilleures conditions, ces petits lutins avaient trouvé une astuce : en quelque sorte, ils faisaient bloc. Ils s’accrochaient les uns aux autres pour constituer une farandole de lutins, un peu comme un équipe de bons amis assemblés dans un bus. C’est bien connu, on est parfois plus efficace quand on est à plusieurs. Ici, pour le chemin du retour, c’était une stratégie gagnante. Mon petit doigt m’a même dit qu’ils fredonnaient « la Folia de la Spagna ». Et en plus de voyager en groupe et donc d’arriver tous ensemble sans qu’un d’eux ne se perde, ils se lançaient un défi rigolo : jouer à « BricoPlus », une distraction toute simple où à l’aide d’une sorte d’épuisette le gagnant était celui qui avait ramassé le plus de mini-briques laissées pour compte sur le bord de la route.
Arrivés au foyer de F.H. le Gobelin, ils étaient tellement accaparés à savoir qui était le vainqueur du concours qu’ils ne faisaient pas particulièrement attention à un nouveau phénomène : pendant le chargement des briques, en fait leurs poches se constituaient de ces mini-briques, leur sac à dos se construisait aussi de mini-briques, leurs vêtements se façonnaient avec ces mini-briques. Ils ne faisaient pas que se charger de mini-briques, littéralement, ils se construisaient de mini-briques… Normal, qu’à l’autre bout du parcours, les adjoints du Grand patron les secouaient comme un prunier…
Les jours passaient et nos joyeux lutins n’avaient de cesse de faire des allers et des retours, engraissés de ces mini-briques dans un sens, et au retour en farandole, comme dans un bus déjanté, en jouant avec leurs épuisettes à mini-briques à chaque passage…
On dit que toute vie a une fin… Pour eux hélas, lentement, le moral baissait. A chaque passage à la case départ, les lutins avaient beau profiter d’une super séance de coaching avec F.H. le Gobelin (qui leur remettait alors un sacré coup de boost), ils voyaient bien que tout doucement la pente vers la déprime était là… Ils en discutaient entre eux. Ils étaient même inquiets, car la dernière fois qu’ils avaient croisé d’autres collègues à peine plus déprimés qu’eux, le Gobelin ne les avait pas laissés repartir. Il les avait considérés bon pour le recyclage… Ils avaient entendu dire qu’après ça, il existait une nouvelle vie… mais laquelle exactement ? Ils auraient bien voulu le savoir, mais ils ne le surent jamais ! Ils n’eurent pas cette chance…
Un beau jour, apparut dans le tunnel où ils se déplaçaient, une aiguille qui les aspira. Swiff… Toute la joyeuse bande, d’un coup ! La suite fut rapide et terrible : certains eurent droit à la centrifugeuse, pendant que d’autres étaient haché-menu découpés … devinez en quoi ? en mini-briques ! Le crayon de la machine qui broyait nos lutins notait alors :
« Cholestérol (ou mini-briques) total : 2,11 grammes par litre »
«  LDL (ou TRP pleins à gogo) : 1,37 grammes par litre »
« HDL (ou TRP vides, agglutinés en farandole) : 0,63 grammes par litre»

Eh oui, vous l’avez deviné, ainsi se passe dans notre corps l’histoire du cholestérol : le cholestérol est une mini-brique qui est transportée par des TRP : les TransPorteurs… A l’aller, nos lutins transporteurs sont gavés de cholestérol. Ils sont donc surchargés mais individualisés. On les appelle les LDL, ou « Low Density Lipoprotein ». Au retour, inversement, ils s’agglutinent en quelque sorte entre eux pour former des transporteurs lourds, les HDL, ou « High Density Lipoprotein ». Ce HDL, qui au passage ramasse le cholestérol qui traîne, est intitulé le « bon cholestérol ».
Voilà qui est un peu rapide non ? Appeler une molécule comparable à un bus chargé de petits lutins qui ont justement largué leur butin le « bon cholestérol », vous trouvez pas que c’est un peu trompeur ?

Car le cholestérol est une structure lipidique de toute petite taille (les mini-briques), une molécule indispensable à la régénération cellulaire. Toutes les cellules de notre corps ont besoin de cholestérol. Et certaines plus que d’autres, car il y a des tissus qui transforment ce cholestérol en hormones ! Il faudrait crier son importance « Pas de cholestérol ? Pas de vie ! »
Avez vous deviné dans cette histoire, qui est F.H. le coach, que j’ai baptisé le Gobelin ? F.H. c’est la Fonction Hépatique. Car c’est le foie qui régule les transporteurs, qui décide de leur nombre, qui les stimule, puis quand l’issue finale est là, qui convertit tout ce petit monde en sels biliaires...

Que faut-il en retenir ?

Le Grand Patron, c’est vous, c’est moi, c’est notre corps à chacun. La quantité de cholestérol / mini-briques en circulation dans votre sang, ce qu’on appelle le « cholestérol total », en elle-même, ne veut rien dire, si ce n’est que si elle est trop importante, ça laisse sous-entendre que le Grand Patron en avale un peu trop ou que le foie ne fait pas son travail. Idem s’il n’y en a pas assez. C’est à cause du foie, et ça, ça peut être grave !

Les transporteurs, qu’ils soient des HDL ou des LDH sont régulés par le foie. En d’autres termes, c’est le foie qui décide de combien de transporteurs notre corps, le Grand Patron, a besoin. Quand il y a un déséquilibre dans les transporteurs, quand il y a trop de l’un et donc pas assez de l’autre, le risque de faire un accident cardio-vasculaire est réel. C’est pour cela que l’on mesure la quantité de HDL comparée au cholestérol total. Ce rapport indique si les proportions sont bonnes. Si le rapport est bon, comme dirait Jacques Prévert, c’est que le tableau est bon… Le foie fait bien son travail, et même s’il y a beaucoup (ou peu) de cholestérol, c’est le rapport qui au final indique un bon état de santé.

Mais si le rapport n’est pas bon, ce n’est pas en envoyant des fantassins chimiques détruire nos mini-briques à grand coup de sabre laser qu’on va résoudre le problème à terme. Car ils ne font aucune distinction entre mini-briques et attaquent en priorité cellles fixées sur les transporteurs. Je vous fais pas un dessin, mais imaginez un instant dans quel état se retrouvent nos lutins et surtout quand ils sont dans le bus (alors que c’est dans cette phase qu’ils récupèrent le cholestérol qui risque de se déposer sur nos artères). Que faire ? Tout simplement expliquer à Gobelin, votre foie, qu’il doit veiller au grain… Rassurez-vous, en fait il sait très bien ce qu’il a à faire. Mais parfois, on lui en demande trop (surcharge) ou il baisse les bras (insuffisance). C’est pour ça qu’on parle de surcharge hépatique ou d’insuffisance hépatique. Il faut alors le soutenir ou le stimuler. Parfois il a d’autres chats à fouetter devant des molécules toxiques prioritaires qui saturent ses tissus. Il perd ses repères et risque de s’énerver. C’est la menace d’une hépatite. Il faut alors le protéger. Avec un protecteur hépatique cette fois. 

Quelques plantes de soutien ou de stimulation: romarin, réglisse, aubier de tilleul, pissenlit, chrysanthellum, chicorée, bardane...

Quelques plantes aux vertus protectrices : chardon Marie (graine), chrysanthellum, rhodiola, astragale, schisandra...

Après cette jolie fable, viendra bientôt celle du lapin, du hibou et de la renarde... Et qui que la suite de la vraie histoire du cholestérol... Abonnez-vous à notre newsletter pour la recevoir directement dans votre boite !

 

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